Si le juge de la chambre criminelle suit le réquisitoire du ministère public, Arfan Kaoussou écopera de 10 ans d’emprisonnement ferme. Demeurant à Grand-Yoff, il est accusé de pédophilie et de détournement de mineure de moins de 13 ans. L’accusé sera fixé sur son sort le 4 juin prochain.
Âgée de moins de 13 ans, Awa L.M. a subi un traumatisme suite à ses actes d’abouchement perpétrés sur elle. Arfan Kaoussou est désigné être le responsable. Domicilié à grand-Yoff, ce dernier était considéré comme un oncle voire un père pour la gamine. Il fréquentait la demeure de la victime à bon échéant. Le jour des faits, raconte Awa, il s’est rendu chez elle comme à l’accoutumée. Comme un membre de la famille, il a demandé à profiter de toutes les commodités. Après avoir fini son repas, il demanda à la jeune fille de l’accompagner chez lui pour lui remettre des clés. Se doutant de rien, elle a mordu à l’hameçon. Arfan l’entraîne dans la chambre avant de la jeter sur le lit. Voulant enlever le pantalon de la jeune fille en vain, il glissa sa main sur sa poitrine ainsi que ses parties intimes. Il l’embrassa de force avant de lui donner 1000 francs Cfa pour sa maman. Son amie qui l’a trouvé en sanglot dans la chambre a colporté l’information aux parents de celle-ci.
C’est à la suite d’une enquête que Arfan Kaousou a été renvoyé à la chambre criminelle pour les chefs de pédophilie, détournement de mineure de moins de 13 ans. En effet, les deux parties sont concordantes sur le fait qu’elles se sont retrouvées dans la chambre de l’accusé. À l’instruction, l’accusé a nié tandis que la victime a dit que l’accusé s’était limité à des caresses. Ce qui fait que le juge a écarté le viol et retenu les autres chefs d’inculpation, conformément au ministère public. Au regard des faits, l’accusé est placé sous mandat de dépôt. Présenté aux magistrats de ladite chambre après trois ans, l’accusé persiste et retient sa contestation. Le monsieur indique n’avoir jamais connu la victime. Alors qu’à l’enquête il avait dit que Fatou Ndiaye, la mère de la victime et lui étaient originaires du même village. De ce fait, il la considérait comme sa sœur. Et qu’il passait souvent chez elle où il mangeait parfois. Un jour, quand il est allé là-bas, il avait constaté que la victime ne portait pas de chaussures. Avant de lui remettre 5 mille francs pour qu’il achète des sandales.
Cette version est corroborée par la plaignante qui, revenant sur les faits, raconte : «il m’a jeté sur le lit et a commencé à me caresser. Il a essayé d’enlever mon pantalon mais je l’ai remonté. Il a glissé sa main dans mes seins qu’il caressait. Il caressait mes parties intimes et m’embrassait aussi. C’est après cet acte qu’il m’a donné 1000 frs qu’il m’a demandé de remettre à ma mère. Après les faits, j’en ai parlé à une de mes amies puisque celle-ci m’avait trouvé en sanglots dans la chambre de ma mère». Ayant l’intime conviction que les accusations de la jeune fille sont plus que crédibles, le ministère public requiert 10 ans de réclusion criminelle. Quant à l’avocat de la défense, dans cette affaire, il y a doute. Et ce dernier profite à l’accusé. Ainsi, Me Baba Diop, clame l’acquittement de Arfan Kaoussou. Délibéré le 4 juin prochain.
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