Paralysie Des Écoles : Les Mises En Garde Du Ministre De L’Éducation

Le ministère de l’Education nationale met en garde les enseignants qui vont en grève pour exiger le respect du calendrier électoral. Dans un communiqué, le département dirigé par Cheikh Oumar Anne constate que «des syndicats d’enseignants, se réclamant d’un mouvement dénommé Cadre de concertation des syndicats de l’enseignement, appellent à des débrayages pour des raisons non scolaires». Trouvant que cette attitude n’est pas conforme au Droit, le ministère précise dans son document que le droit de grève est reconnu aux travailleurs par la Constitution, mais «il s’exerce dans le cadre des lois qui le régissent». Selon les auteurs du communiqué, «ceux qui cessent le travail, en violation des dispositions réglementaires, peuvent immédiatement subir toutes sanctions disciplinaires». Poursuivant leurs propos, ils soutiennent qu’il «en est de même si la cessation du travail est fondée sur des motifs politiques et non pas sur des motifs professionnels». Il est souligné dans le document que «le gouvernement prendra, en toute responsabilité et en toute rigueur, les dispositions idoines pour le respect de la règlementation et la continuité des enseignements-apprentissages».

Le ministère de l’Education nationale, qui est conscient que «ces perturbations fâcheuses affectent le déroulement du calendrier scolaire, mettant ainsi en péril le droit à l’éducation des élèves», réaffirme «sa volonté et son engagement à fournir une éducation de qualité à tous les élèves et à assurer leur bien-être et leur sécurité dans les écoles et les établissements scolaires».

Par ailleurs, le département «salue le sens des responsabilités et la posture républicaine de la majorité des enseignants qui continuent à œuvrer pour l’émergence d’un système éducatif performant et résilient».

Il faut rappeler que pour protester contre le report de la Présidentielle, le Syndicat autonome des enseignants du moyen-secondaire du Sénégal (Saemss) et le Cadre unitaire des syndicats du moyen-secondaire (Cusems) ont observé, mardi et mercredi, des débrayages. Les syndicalistes exigent le retrait de la proposition de loi portant report de l’élection présidentielle. Les deux syndicats, qui font partie du collectif «Aar sunu élection», considèrent que cet acte est «illégal et anticonstitutionnel», et «risque de faire basculer le Sénégal dans une crise sociopolitique sans précédent aux conséquences pernicieuses pour notre pays». Pour eux, il «requiert de la part de toutes les forces vives de la Nation, un engagement et une détermination sans faille pour porter le combat pour le respect des principes de l’Etat de Droit».

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