L’ancien Premier ministre du Burundi sous le régime d’Évariste Ndayishimiye, Alain-Guillaume Bunyoni, se retrouve dans une situation précaire avec une menace de peine de prison à perpétuité pesant sur lui. Cette réquisition vient du parquet contre celui qui était autrefois le numéro 2 du régime burundais.
Alain-Guillaume Bunyoni et six de ses co-accusés se sont retrouvés face à la Cour suprême qui a siégé à la prison centrale de Gitega, lieu où l’ancien Premier ministre est détenu. Sa carrière politique a connu une chute brutale depuis sa nomination au poste de Premier ministre par le général Évariste Ndayishimiye, puis son licenciement en septembre 2022 suite à des accusations de tentative de coup d’État.
De multiples accusations pèsent sur Alain-Guillaume Bunyoni, notamment « atteinte à la sûreté intérieure de l’État et au bon fonctionnement de l’économie nationale », « prise illégale d’intérêts », « détention illégale d’armes » et « outrage envers le chef de l’État ». Des allégations suffisamment graves pour que le général en disgrâce soit passible de la peine la plus sévère : la prison à perpétuité.
En plus de la peine de prison, le substitut Jean-Bosco Bucumi a également requis une amende de 7,1 millions de francs burundais (environ 2 300 euros), ainsi que des dommages et intérêts équivalents au « double de la valeur des 153 maisons et terrains et des 43 véhicules qui lui appartiennent ». Les coaccusés d’Alain-Guillaume Bunyoni risquent quant à eux 30 ans de prison ferme.
La chute rapide de Bunyoni, qui fut un pilier du régime du CNDD-FDD, soulève des questions. Sa puissance croissante a-t-elle fini par inquiéter son président ? Cela reste une hypothèse. Ce qui est certain, c’est que Bunyoni nie tous les chefs d’accusation et a plaidé non coupable pendant le procès. Sa demande est simple : être libéré. Le verdict sera rendu dans 30 jours.
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