Sugar Daddy : Un partenariat gagnant-gagnant

Non, la relation des jeunes femmes avec leur « sugar daddy » ne se cantonne  pas toujours à un échange 'sexe-argent'

Une lourde tendance. Comme par enchantement, beaucoup de jeunes filles préfèrent sortir avec les hommes âgés plutôt qu’avec des personnes de la même génération. Elles ne s’en cachent plus. Bien au contraire. Elles motivent leur option en faisant fi des normes sociétales qui encadrent habituellement les relations amoureuses dans nos sociétés. 
Sugar Daddy. Ce terme ne renvoie à rien pour certains. Par contre, il a tout son sens pour les personnes affranchies des pesanteurs socioculturelles et d’une normativité liberticide. Il y a de plus en plus, une affirmation de vivre pleinement sans vie en renonçant au mode accepté jusqu’ici au sein de notre société.  
Aujourd’hui ça court les rues. Comme par enchantement des jeunes filles jettent leur dévolu sur des hommes qui sont plus âgés qu’elles. Le déphasage d’âge n’est plus une barrière. Au contraire, c’est un critère déterminant. Les jeunes filles sortent avec des hommes…d’un autre âge. C’est la nouvelle tendance appelée « Sugardating » pour les initiés. La préférence à une motivation : contrairement aux jeunes possessifs et encombrants, les hommes âgés ne s’engueulent pas les jeunes filles. Cerise sur gâteau, elles reçoivent tous les cadeaux sur un plateau d’argent. Des filles ne s’en cachent plus. Elles y trouvent leur compte. Un jour, Oulymata, une dame d’une trentaine d’années, attendait un taxi au sortir du campus de l’Université Cheikh Anta Diop. C’est au moment où elle attendait un taxi, qu’un 4×4 rutilant s’est garé. L’homme au volant propose de la déposer. Entre le campus et le domicile de la fille, une relation est née malgré le fossé qui sépare leur âge.

J’ai rencontré mon bébé par hasard. Quand je quittais le campus universitaire pour rentrer chez-moi, une très belle voiture 4×4 s’est garée devant moi alors que j’attendais un taxi. Le conducteur s’est proposé de me déposer chez-moi. Je suis montée car il commençait à pleuvoir et je n’avais pas le choix.  Le contact a alors été établi dans la voiture », narre Oulymata.  
Tout s’enchaîne. Quelques jours plus tard, l’étudiant dîne avec son « bébé » dans un restaurant de classe. Leur menu était facturé à 62.000 F Cfa. 
« Quelques jours après, il m’invita au restaurant et à la fin du dîner, la facture s’élevait à 62.000f Cfa. Cela fait plus que ma bourse. Donc depuis le jour où il m’a promis de subvenir à tous mes besoins. Nous nous sommes plus jamais quittés. Il m’entretenait et soutenait beaucoup ma famille. Je suis devenue sa femme et je peux dire que ma mère a joué un grand rôle car c’est elle même qui m’a convaincue, à l’épouser et je ne regrette pas », rapporte Oulymata. L’écart d’âge entre les deux conjoints est de 24 ans. 

Cette différence n’a pas aussi d’importance pour la commerçante, Mata. Cette dame qui conduit une range rover roule par les jeunes garçons bien au point au plan physique et « nandités » (branchés). Elle nous confie avoir des galipettes avec un vieux de la cinquantaine. « Pa bi, comme elle l’appelle, il sait très bien que je ne l’aime pas mais il trouve son compte dans cette relation et moi pareille. Je suis jeune, flexible et très coquine », relate Mata. Elle dévoile une confidence de son ‘’ Pa-bi’’ qui aurait fait savoir que sa femme n’est pas forte dans la séduction.  Mata a de la chance. C’est son petit ami d’un autre âge qui supporte toutes ses dépenses. 
Maîtresse d’un homme marié 
« Il me paie la location de mon appartement et souvent des billets d’avion pour pérenniser mon commerce. Je participe parfois aux foires internationales et tout ça grâce à lui. Il a une femme et moi j’ai mon mec sauf que ce dernier n’est pas au courant de ce business dans mon business de commerce », raconte-t-elle d’un ton ironique. En tant que maîtresse d’un homme marié, Mata fait tout dans la grande discrétion afin de ne pas bouleverser la famille de son amant.
Contrairement aux filles qui assument leur mode de vie jugé peu cathodique par certains, les sugar daddies sont moins coopératifs, ils sont discrets, nous précise Amdi. Ce dernier est considéré comme un coursier. Mais lui affirme qu’il est l’ami des hommes en quête de belles et jeunes filles à la recherche d’un guichet automatique.
Tout compte fait, le sugardating est un nouveau fait de société qui prend de l’ampleur, que la relation soit affichée ou qu’elle soit gardée secrète. Les relations mercantiles prennent la place de l’amour. 

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